L'IASB a publié au mois de mai 2015 un exposé-sondage (ED/2015/3) "Cadre conceptuel de l'information financière" qui fournit une description de l'état du résultat net et qui suggère ce que pourrait être l'OCI (autres éléments du résultat global). L'ED sollicite des commentaires sur la description proposée et l'utilisation de l'OCI.

Afin de recueillir les points de vue, l'EFRAG, l'EFFAS (la Fédération européenne des analystes financiers) et l'ABAF (l'Association belge des analystes financiers) en coopération avec l'IASB, ont organisé une conférence sur le sujet, le 1er juillet 2015 à Bruxelles. La synthèse de cette manifestation vient d'être publiée.

Les principales remarques qui ont été remontées à cette occasion sont les suivantes :

• Les résultats préliminaires d’une étude académique parrainée par l’EFRAG et l’ICAS (institut des experts-comptables écossais) montrent que les investisseurs professionnels sont fermement attachés au compte de résultat et que les données du compte de résultat sont considérées comme plus pertinentes et fidèles que les éléments issus du bilan. Cependant, les membres du panel ont indiqué que le secteur d’activité de la société pouvait influencer les analyses des utilisateurs et que pour les sociétés fortement endettées le bilan était important.

• Les résultats préliminaires de l’étude académique montrent également qu’en général, les investisseurs professionnels considèrent l’information financière comme pertinente et fidèle pour à la fois l’évaluation et l’appréciation du management.

• Le panel des utilisateurs a souligné l’importance des mesures non-GAAP basées sur le résultat, telles que l’EBITDA, l’EBIT et d'autres indicateurs.

• Pour les analystes « côté vendeur », le temps est un facteur essentiel et les décisions doivent être prises rapidement. Les analystes « côté acheteur » ont un horizon à long terme pour les investissements et disposent ainsi de plus de temps.

• Le panel des utilisateurs et certains participants considèrent qu’il est important pour les utilisateurs de s’intéresser aux autres éléments du résultat global pour avoir une représentation complète de la performance d’une société. 

• Le panel des utilisateurs constate que les analystes procèdent souvent à des ajustements du compte de résultat et que ces ajustements sont effectués pour différentes raisons (par exemple, comparer ou calculer un résultat normatif) qui dépendent généralement de l’analyse qui est menée.

• Le panel des utilisateurs déclare avoir besoin d’un chiffre qui traduise la performance sous-jacente de l'entreprise afin qu’ils puissent appliquer leur modèle d’évaluation.

• Le panel des utilisateurs et certains participants considèrent le concept de modèle économique comme important et estiment que le compte de résultat devrait être étroitement lié au modèle économique de l’entité et à la vision qu’a le management de la performance de l’entreprise.

• Un utilisateur suggère que le compte de résultat et les autres éléments du résultat global soient davantage intégrés entre eux, plutôt que de concentrer la discussion sur leur distinction.

• La discussion du panel d’utilisateurs montre que la prudence peut être comprise par certains comme nécessitant d'inclure un biais conservateur dans la comptabilité, ce qu’ils ne voudraient pas encourager. Ils pensent également que le niveau de prudence dépendrait du type d’investisseur. Par exemple, dans des conditions d’incertitude, certains ne seraient pas favorables à une comptabilisation asymétrique contrairement à d'autres.

A noter qu'une nouvelle conférence est organisée sur ce sujet le 22 octobre 2015 à Milan.

Pour télécharger la synthèse de la conférence  du 1er juillet 2015

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